30% du volume des poubelles domestiques est constitué de matières organiques pouvant être transformées en compost c’est environ 100kg par habitant et par an. Ça veut dire que si on les composte, on vide moins souvent la poubelle 😉
Le compostage est un processus naturel organisé et contrôlé pour accélérer la transformation des déchets :
- Ça prend en moyenne 3 mn par jour (2mn/jour aller-retour dépôt, 2mn30/mois brassage, 2h/an taille-broyage pour mise à dimension, 2h/an retournement, 3h45/6ans construction d’un bac) .
- La fermentation est aérobie et ne dégage pas de mauvaises odeurs. C’est d’ailleurs une façon de surveiller son compost : si ça pue faut brasser voir ajouter de la matière sèche.
- La maturation prend entre 6 et 18 mois.
Pour permettre l’accès aux déchets aux micro-organismes qui vont les décomposer, le compost sera à même le sol ( sauf en cas de lombricompostage). En tas sous un arbre, le plus simple mais pas super esthétique, ou en bac, plus beau mais moins pratique à retourner, on laboure grossièrement le sol et on commence par une couche de déchets secs et grossiers.
Le compost a tout bon:
- Fertilisant : excellent engrais, il libère les nutriments au rythme des besoins des plantes.
- Amendement : il améliore tout les types de sol.
- Phytosanitaire : il limite également l’apparition des maladies.
- Sans oublier éco-responsable !
Les 3 clés d’un bon compost
1. Aération: Les micro-organismes en charge de la décomposition ont besoin d’oxygène.
⇒ Il faut donc régulièrement brasser le compost et intégrer des déchets grossiers pour qu’il reste suffisamment aéré.
2. Humidité: Le compost doit être humide mais pas détrempé. L’humidité excessive empêche l’aération et, comme on l’a vu, les micros-organismes ont besoin d’oxygène. Mais ils ont aussi besoin d’eau et si le compost devient trop sec ils mourront et le processus de compostage s’arrêtera.
⇒ Prévoir de pouvoir arroser son compost ou le protéger de la pluie si elle est trop abondante.
3. Rapport C/N: Sans rentrer dans les détails techniques, la solution pour que le rapport reste optimal est de diversifier au maximum les déchets.
⇒ 1 à 2 parts de matières azotées (N) – vertes, humides, molles – pour 1 part de matières carbonés (C) – brunes, sèches, dures
- Épluchures (en petit morceau pour la pomme de terre, les agrumes et les fruits exotiques), fanes, fruits et légumes abîmés
- Restes de repas, aliments avariés, périmés ( pain rassi, pâte, riz, viandes, poissons, croûtes de fromage, laitage… bien enfouir au centre du compost pour ne pas attirer d’animaux ou de mouches)
- Coquilles d’œuf, de coquillage et de fruits secs (pilés, écrasés)
- Marc de café avec le filtre, sachets de thé et infusions
- Serviettes et mouchoirs en papier, essuie-tout
- Déchets du jardin potager, d’ornement ou d’intérieur non malades (fleurs fanées, feuilles mortes, tailles, tontes de gazon, brindille, écorces…)
- Litières végétales, paille, foin, litières biodégradable d’herbivores ou granivores (oiseau, lapin, hamster…)
- Déchets d’aquarium (rincés si eau salée)
- Tissus 100% naturels (coton, laine… non teintés et en petits morceaux)
- Plume, poils, cheveux
- Cendres de bois refroidies, sciure et copeaux de bois non traités
- Cartons, papier journal (en petit morceau)
- Tissus synthétiques (nylon, lycra,…)
- Plastiques, métaux, verres , papier imprimé en couleur (à recycler)
- Tous ce qui est pollué, traité, malade, chimique (Bois de charpentes, sciures, couches …)
- Mauvaises herbes montées en graines
- Litières d’animaux carnivores ( la plupart sont non-biodégradables et risque de maladies si compost utilisé au potager )
- Sacs d’aspirateurs, balayures (les poussières sont principalement d’origine synthétique)